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        A. Sur le plan historique

Suite au refus des idées réformistes du Prêtre Luther au 16 e siècle, l'Eglise chrétienne - unique à l'époque, et pour mieux dire exclusivement catholique - a connu une scission, donnant naissance à la branche du Protestantisme, laquelle avec le boom de la connaissance apportée grâce à l'invention de l'écriture va engager la large propagation des Saintes Ecritures à travers le monde entier.

L'Eglise Evangélique du Cameroun (E.E.C) est un des démembrements de la première Eglise chrétienne en terre Camerounaise. La fondation de celle-ci a été lancée en 1843 avec l'arrivée de Joseph MERRICK, missionaire Jamaïcain, rejoint dans cette oeuvre par Alexander FULLER et Alfred SAKER. En effet, Joseph MERRICK a créé en 1843 la Mission Protestante de Douala, laquelle portait le nom Cameroons.

L'évolution politique du territoire, suivant la culture et les intérêts de l'occupant étranger,  va entraîner parallèlement une succession de différentes missions chrétiennes en terre camerounaise, répondant certes toujours des fondements du protestantisme, auxquelles se sera ajoutée l'Eglise catholique. En effet, le territoire Camerounais passant tour à tour de sa situation pré-coloniale à celle sous protectorat Allemand, puis sous mandat français et plus tard sous statut dit "autonomie interne", a connu les Missions suivantes:
             - La Mission Jamaïcaine,
             - La Mission Anglaise,
             - La Mission de Bâle,
             - La Société des Missions Evangéliques de Paris.

 

Au bout de ce processus, et à l'aurée de l'indépendance du pays, du brassage des différences culturelle, politique et même théologique vont naître le 10 mars 1957 à Douala deux branches du Protestantisme:
             - L'Eglise Evangélique du Cameroun (E.E.C),
             - L'Union des Eglises Baptistes du Cameroun (U.E.B.C).
Ces deux Eglises seront dites "désormais autonomes à l'égard de la Société des Missions Evangéliques de Paris et responsables du témoignage auquel Dieu les appelle dans leur pays..." (cf.Déclaration d'autonomie lue ce jour là à l'Eglise du centenaire à Douala par Charles Westphal, Vice-Président de la Société des Missions Evangéliques venu pour la circonstance de France). 


                        B. Sur le plan théologique et organique

 


1 - Préambule de la Constitution

 


"L’Eglise Evangélique du Cameroun, en abrêf E.E.C., fait partie de l’Eglise universelle, corps du Christ, chargée d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ et rendre témoignage du Royaume de Dieu jusqu’au retour du Seigneur.

 


Pour guider sa foi et sa vie, l’E.E.C. reconnaît l’autorité souveraine de la Parole de Dieu incarnée en Jésus-Christ et révélée par le Saint-Esprit dans les livres canoniques de l’Ancien et du Nouveau Testament, les Symboles Oecuméniques et les Confessions de foi des Eglises issues de la Réforme.

 


L’E.E.C. est en communion avec toutes les Eglises ayant pour fondement Jésus-Christ et collabore fraternellement avec elles au Cameroun et dans le monde.

 


En réponse à la grâce de Dieu et par la puissance du Saint-Esprit, l’E.E.C. se donne pour mission l’évangélisation des peuples. Ses membres ont part au sacerdoce universel du peuple de Dieu, en participant selon leurs capacités et leurs ressources à la vie et à l’oeuvre de l’Eglise, en rendant personnellement témoignage dans la Société en tout temps et en tout lieu. L’E.E.C. organise et règle ses activités par sa Liturgie, sa Constitution et son Règlement intérieur. Le siège de l’E.E.C. est fixé à Douala."

 


2 - Les textes fondamentaux de l’E.E.C.

 

  • La Constitution ;
  • la Liturgie ;
  • le Règlement intérieur.

 

3 - La hiérarchisation de l’E.E.C.

 


La structure organique de l’E.E.C. comprend de bas en haut les éléments qui suivent.

 


a) La paroisse

 


"La paroisse est la Communauté Chrétienne desservie par un ou plusieurs Pasteur et administrée par un Conseil d’Anciens. Elle peut comprendre plusieurs Annexes et lieux de culte".

 

(Article 1er de la Constitution de l’E.E.C).

 


b) Le Consistoire

 


"Le Consistoire est l’Assemblée des Responsables et des Délégués de plusieurs Paroisses regroupées en un seul District. La délimitation territoriale de chaque district est proposée par le Synode Régional et enregistrée par le Synode général.

 

Sont membres du Consistoire : tous les Pasteurs, Evangélistes et Anciens de chaque paroisse. Chaque institution se trouvant dans le District y délègue un représentant".

 

(Article 10 de la Constitution de l’E.E.C.)

 


c) Le Synode Régional

 


"Les Consistoires d’une même Région sont regroupés en Synode Régional siégeant une fois l’an...".

 

(Article 13 de la Constitution de l’E.E.C.)

 

"Le Synode Régional dispose d’une Commission Synodale Régionale...".

 

(Article 15 de la Constitution de l’E.E.C.)

 


d) Le Synode général

 


"Le Synode général est l’organe suprême de l’E.E.C. :

 

  • il approuve la Constitution, la Liturgie et le Règlement Intérieur élaborés par les Commissions spécialisées.
  • Il a la charge des intérêts de l’Eglise.
  • Il règle les relations de l’E.E.C. avec les autres Eglises et les pouvoirs publics. Il ratifie les conventions et protocoles d’Accord passés avec les partenaire.
  • Il élit les membres du Bureau de l’E.E.C. et les membres de la Commission exécutive.
  • Il se réunit en Session ordinaire une fois l’an et peut siéger en session extraordinaire...".

 

(Article 17 de la Constitution de l’E.E.C.)

 


e) Le Bureau de l’E.E.C.

 


"Le Bureau de l’E.E.C. est composé de cinq membres :

 

  • un Président Pasteur ;
  • un Vice-Président Pasteur ;
  • un Vice-Président Ancien ;
  • un Secrétaire d’Eglise Pasteur ;
  • un Trésorier Général Ancien.

 

Le Président et le Secrétaire d’Eglise résident obligatoirement au Siège de l’E.E.C.

 

Les cinq membres travaillent en collégialité.

 

En cas de litige, la voix du Président est prépondérante.

 

Ils sont élus pour un mandat de cinq ans et sont rééligibles une fois".

 

(Article 18 de la Constitution de l’E.E.C.)

 


4 - Du Ministère de l’Eglise et des Ministères

 


"Il y a un Ministère Commun et Universel de l’Eglise qui procède de celui de Jésus-Christ.

 

Il consiste dans l’annonce de la parole, la célébration des sacrements, l’obéissance à sa volonté, l’attestation en ce monde de la réalité du Royaume qui vient.

 

Les Ministères de l’Eglise (Ministère Pastoral, Ministère des Anciens, Ministère de la Diaconie, Ministère des Docteurs, Ministère des Evangélistes) s’exercent dans le cadre du Ministère commun et global de l’Eglise dans son actualité et la responsabilité de tous ses membres.

 

(Article 23 de la Constitution de l’E.E.C.)